Comment contrôler ses émotions négatives ?
Face à une même situation contraignante, inquiétante ou non , les personnes peuvent réagir très différemment. Certaines peuvent rester très calmes et agir normalement, tandis que d’autres perdent vite leur sang froid et sont gagnés par la panique, la colère, l’anxiété… Et pourtant, il est tout à fait possible de maitriser les émotions négatives. Mais comment faire ? Explications.
Notions sur les émotions négatives
En général, l’on peut citer 4 grandes émotions de base : la joie, l’anxiété, la colère et la peur. Ces trois dernières figurent toutes dans la catégorie des émotions négatives au même titre que la culpabilité, la fatalité, la tristesse etc… Et tout le monde sans exception peut les ressentir. Quoique le corps humain ait besoin de ces émotions pour réagir face à des dangers et pour alerter le cerveau, elles ne doivent pas prendre le dessus sur les émotions positives. Il faut juste apprendre à avoir une bonne gestion émotionnelle et être en confiance. En réalité, il est essentiel de trouver une façon d’équilibrer les deux catégories d’émotion pour un épanouissement tant dans la vie relationnelle qu’au travail.
Pourquoi faut-il maitriser les émotions négatives ?
Bien qu’utiles, les émotions négatives peuvent nuire s’ils gagnent trop de terrain dans notre vie. En effet, les sensations constantes ou fréquentes de tristesse, de colère, de jalousie, ou encore d’anxiété diminuent notre capacité à réfléchir, à agir et d’exister. Ces émotions et pensées créent la passivité, l’impuissant et la perte du goût de vivre. Les personnes doivent apprendre à maîtriser leurs émotions négatives pour ne pas tomber facilement dans la dépression et avoir une vie constamment noire. Elles risquent aussi de devenir sociopathes ou encore fermées sur elles-mêmes. Et elles ne pourront certainement pas trouver une façon de valoriser leurs compétences au travail. En effet, dans ce contexte par exemple, comment savoir gérer un personnel si vous êtes toujours de mauvaises humeurs?
Ce genre de sensations très inconfortables perturbent le fonctionnement normal du cerveau. S’enchainent ensuite divers problèmes comme l’agressivité, l’autodérision, la lassitude…, on subit, on se sent destructeur. On est impuissant, on ressent de l’inconfort. D’où la nécessité urgente d’apprendre la gestion émotionnelle.
Les techniques pour contrôler les émotions négatives
Plus les émotions négatives sont refoulées et plus elles apparaissent. Il n’est donc pas question d’ignorer ce genre d’émotion, bien au contraire, il faut les libérer. Selon des chercheurs en psychanalyse, les émotions bloquées, qu’elles soient positives ou non, peuvent rendre malade. De plus, le bonheur passerait par l’acceptation puis le contrôle des émotions négatives. Voici comment y arriver.
Laisser apparaitre les émotions
A priori, l’émotion peut se définir comme un mouvement, ou plutôt une énergie qui s’élève dans notre esprit et se manifeste dans notre corps. Il n’est donc pas nécessaire, et d’ailleurs impossible de la refouler. Changer son rapport avec ses émotions est un premier pas vers la sérénité indépendamment de la situation. On commence donc par admettre et accepter, plutôt que contrôler ses émotions. Tout comme les pensées, les émotions apparaissent, puis disparaissent dans notre champ de conscience. Ce ne sont donc pas nos mauvaises pensées et émotions qui causent problème, mais notre attachement à elles. Et pourtant, plus vite on les accepte et on les exprime, et plus vite elles se dissipent.
Chercher l’utilité des émotions
Chaque émotion a une fonction. Ainsi, la peur est un sentiment d’anticipation et nous prépare à affronter l’inconnu. Pour la contrôler, la solution est d’en parler avec ses proches et de s’informer sur ce qui va arriver. La peur disparaît juste au moment de l’action. En outre, l’anxiété traduit un malaise et une fragilité du corps et de l’esprit. C’est pourquoi, cette émotion négative s’accompagne très souvent de palpitations, de douleurs thoraciques, ou d’une boule dans la gorge. Les médecins décrivent l’anxiété comme un symptôme qui doit être pris en considération lors des diagnostiques.
La colère, quant à elle, est un signal d’alarme, la limite à ne pas dépasser. Elle suscite le respect des autres, un point important dans le rapport entre les individus. Enfin, la culpabilité est un mélange de peur, de colère et de peine. C’est grâce à elle qu’on apprend à faire des excuses et à s’améliorer. Mais lorsqu’elle est trop présente elle devient un véritable fardeau.
Savoir exprimer les émotions
Il n’y a rien de mieux que de s’exprimer avec des mots justes et compréhensibles. Si l’on est en colère, triste, impatient ou si on a peur, il faut le dire avec ses mêmes mots. Evitez de tourner autour du pot. Même si exprimer ses ressentis peut laisser les autres perplexes ou déclencher le négativisme auprès des autres, ne pas le dire serait encore pire. Cela nuirait aux relations et empêchent les solutions d’apparaitre. Mais avant de parler, il est parfois nécessaire de faire quelques exercices de respiration-inspiration, ou de s’éclipser un moment pour trouver les mots et retrouver le calme.
Identifier le besoin qui se cache derrière les émotions
Derrière chaque mauvaise émotion se cache un besoin non satisfait. Ainsi, une personne en colère a besoin d’être compris. Une personne triste cherche le réconfort. Et quand on est effrayé, on a besoin d’être rassuré. Pour se libérer de l’émotion négative, le besoin doit d’abord être clarifié. Pour cela, il faut affirmer clairement la demande d’une manière concrète, positive et négociable. Il s’agit d’un véritable travail sur soi. Dans certains cas, une consultation chez un psychologue s’avère utile et efficace afin de parvenir à réellement contrôler les émotions négatives devenues trop pesantes.
Ne pas réveiller les émotions négatives
Parmi les actes les plus anodins qui peuvent éveiller les mauvaises émotions , il y a les expressions faciales. En effet, certaines expressions du visage ouvrent la porte vers une certaine émotion. Par exemple, si l’on prend l’expression du dégoût, on commence à l’éprouver. De même, si l’on sourit, on commence à ressentir de la joie !